CRÉATION DE CLAUGER DE MEXICO

« Nous avons saisi l’opportunité de répondre à deux gros projets au Mexique. L’un d’eux nécessitait deux ans de chantier !
Grâce à la CCI de Lyon, nous avions identifié des aides possibles pour monter nos propres structures dans certains pays. Le fait d’exister juridiquement et socialement dans un pays comme le Mexique nous a semblé intéressant pour simplifier les procédures d’importation, pour faciliter l’embauche de personnel local et pouvoir aussi récupérer différentes taxes. Aussi a-t-on créé il y a une trentaine d’années la société Clauger de Mexico, notre première filiale à l’étranger. La première adresse de son siège était celle de notre avocat à Mexico City !
Enfin, si on existait juridiquement pour la première fois hors de France, notre idée était de dissoudre cette société quand nos deux chantiers au Mexique seraient terminés. Cela ne s’est pas passé comme nous l’imaginions. Nous avions envoyé là-bas Édouard Calderon, qui avait l’avantage d’être de culture espagnole. Il s’est installé au Mexique et a très bien géré ces deux chantiers. Il a même fait plus et mieux : ayant une réelle fibre commerciale, il a pris aussi d’autres commandes ! À l’époque, les bureaux de Clauger de Mexico étaient constitués de deux containers sur un chantier. On a finalement décidé de louer un bureau à Irapuato, dont on a d’ailleurs cessé la location très récemment… Notre business au Mexique a continué à grossir. La société Clauger de Mexico existe toujours : elle rassemble plus de cent personnes maintenant. »

« NE JAMAIS LAISSER DE CADAVRE DANS NOS PLACARDS ! »

« L’activité export s’est développée d’elle-même, naturellement, de différentes manières : dans certains pays, nous nous sommes installés en créant des filiales, dans d’autres nous avons noué des partenariats ; nous avons fait également quelques rachats. Quand l’activité export devient pérenne, nous avons intérêt à être bien présents sur place et donc à créer une filiale. C’est ce que nous avons fait par exemple en créant récemment Clauger Océan Indien à la demande de clients à l’Île Maurice, où l’on travaille depuis 1989. Il en est de même pour le Chili ou la Chine. Nous avons toujours bien veillé aussi à notre réputation, au fait que le bouche à oreille nous concernant soit toujours positif. Notre politique commerciale s’est toujours appuyée sur un principe fort : « Ne jamais laisser de cadavre dans nos placards ! » Et ça nous a rapporté des affaires ; cela nous a permis de prendre d’excellentes positions dans certains pays, avec des clients que personne n’aurait imaginé être si fidèles. Au départ de la France, nous avons donc réussi à travailler tous azimuts dans le monde. »

LES DÉBUTS DE L’EXPORT

« Alors qu’on était une trentaine de personnes chez Clauger, j’ai eu l’occasion de répondre à un premier dossier d’appel d’offres en anglais concernant un projet d’usine de yaourts en l’Afrique. Si nous maîtrisions tous les éléments techniques, nous ignorions comment travailler au grand export, loin de notre base de Brignais. Hors de nos frontières nos seules expériences à l’export concernaient la Suisse et l’Île de la Réunion. Nous avons finalement gagné cet appel d’offres et réalisé ce chantier qui s’est avéré très rentable. Cela nous a alors incités à sortir de nos frontières et nous développer à l’international, d’abord au Portugal et ensuite un peu partout. L’export est assez vite devenu une entité à part entière. »

MISE EN PLACE DE L’INTÉRESSEMENT DÈS QUE LA LOI L’A PERMIS

« Paul Minssieux comme son fils Frédéric se sont toujours efforcés de distribuer de l’intéressement et de la participation, même dans les périodes difficiles où cela ne se justifiait pas. De même, ils ont toujours fait leur possible pour conserver les équipes dans les périodes de passages à vide. Ici, les collaborateurs ne sont pas des numéros comme dans les très grandes entreprises. Cette reconnaissance témoignée au personnel explique en partie pourquoi le niveau d’ancienneté dans l’entreprise est plus élevé qu’ailleurs : l’implication et la fidélité sont fortes chez Clauger. Le turn-over du personnel est très faible ! Cela permet de transmettre plus facilement une culture d’entreprise, un état d’esprit spécifique et des compétences techniques. »

EN FRANCE, CLAUGER DEVIENT LA PREMIÈRE ENTREPRISE DE FROID INDUSTRIEL

« En France, Clauger est devenue la première entreprise de froid industriel, loin devant les autres. Nous avons trouvé cette croissance en bonne partie chez nos concurrents, en leur prenant des parts de marché, mais aussi par une diversification de nos activités dans d’autres secteurs et services. Nos plus gros concurrents appartiennent à des fonds de pension ou de grands groupes comme JOHNSON CONTROL, GEA, ENGIE AXIMA. En installations de froid industriel pur, nous sommes plus gros qu’eux dans la partie sur laquelle nous sommes en concurrence directe. Si le niveau des compétences techniques entre eux et nous est proche, la principale différence est liée à notre organisation plus agile : voir le patron de l’entreprise pour prendre une décision stratégique est assez simple et rapide pour nous. Nous n’avons pas à traverser quinze échelons hiérarchiques, mais uniquement un couloir. Notre réactivité est bien plus forte. Par ailleurs, nos actionnaires ne nous demandent pas des résultats à court terme ! Ici, nous faisons de la croissance pour pérenniser l’entreprise. Un autre facteur de croissance en France de Clauger est lié à nos investissements en recherche et développement, plus élevés que nos concurrents directs. Les innovations, l’écoute de l’évolution de nos marchés nous ont toujours permis d’avoir un coup d’avance. »

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