ÉQUIPEMENT D’UN ABATTOIR POUR LA VILLE DE PÉKIN

« Je suis parti tout seul en Chine en 1986 assurer la mise en œuvre d’un des premiers gros chantiers à l’international de Clauger. Il s’agissait de créer un abattoir pour la ville de Pékin. C’est un cabinet de Lyon qui avait permis à Clauger d’obtenir cette mission. Je n’avais pas alors d’expérience sur le montage en tuyauterie. J’y suis allé car je suis toujours prêt à dire oui pour apprendre quelque chose.
Les premiers mois ont été difficiles. J’avais alors 26 ans. J’ai fait ainsi tout seul mes premières armes de chef de chantier. J’ai dû trouver du personnel sur place, des tuyauteurs, des soudeurs. Il m’a fallu un mois pour que ça se décante et que le chantier démarre. J’ai suivi ce chantier du début à la fin. À la toute fin, Gilles Hemberger est venu me seconder pour la mise en service et la mise au point avant la livraison.
Ce que j’adorais là-bas, c’était la proximité de Pékin, à une heure en voiture. En 1986, Mao était mort depuis 10 ans. C’étaient les débuts de l’industrialisation. Il n’y avait que très peu de voitures et beaucoup de parkings à vélos. Une entreprise d’État avait construit des baraquements, une base de vie, et les personnes travaillant sur le chantier vivaient sur place. Elles étaient éloignées de chez elles pour 3 ou 6 mois.
Sur ce chantier, j’avais des hommes et des femmes qui faisaient tous le même métier. Il n’y avait pas de distinction entre les sexes. Une femme par exemple pouvait faire de la soudure aussi bien qu’un homme. Malgré la barrière de la langue, j’étais bien intégré. J’ai aimé être avec le peuple chinois. Par exemple, je mangeais avec eux sur le chantier, dans leurs baraquements… En rentrant, on se sent riche en France et en décalage par rapport à là-bas. »

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