« Nous avons équipé une usine au Pays basque. Le chef de chantier partait un peu plus tôt pour faire la popote pour tout le monde. On allait le rejoindre. C’était vraiment un bon moment de convivialité ! Parfois le metteur au point avait des soucis. On retournait alors ensemble sur le chantier. On s’est toujours soutenu les uns les autres, en travaillant dans une bonne ambiance. »
« On a équipé la plus grosse fromagerie de Corse. Un de nos clients avait regroupé des petites fromageries. Il en a construit une plus importante du côté de Bastia. Le directeur, nommé pour bâtir l’usine, avait un surnom : le maçon ! Il savait mieux construire un bâtiment que gérer des hommes. Notre chef de chantier envoyé là-bas s’appelait Nikitas. Lorsque le chantier s’est terminé, le grand patron du groupe client est descendu pour l’inauguration. Il a dit pendant sa visite : « Votre ciment, il n’a pas l’air bien solide ! » Le chef des maçons a alors sorti son pistolet et tiré dans le béton ! La balle a ricoché. Il y a eu un moment de panique…
Pour situer ce bonhomme : à la première réunion de chantier, il m’a demandé sur un ton péremptoire : « Qu’est-ce que vous faites là ? » Je n’étais pas rassuré et je lui ai dit que j’étais de chez Clauger. Il m’a répondu : « J’aime mieux ça ! Car il y a eu un mort sur le chantier la semaine dernière… Ici, quand on nous emmerde, on prend du ciment, un sac, et à la mer… » Il n’aimait pas vraiment l’Inspection du travail… Ce chantier a été épique. »