LE MÉTIER DE CHEF DE CHANTIER M’A PERMIS DE VOYAGER

« Le métier de chef de chantier m’a permis de voyager en Bulgarie, à la Martinique, à l’Île Maurice, en Allemagne, en Espagne, en Arabie Saoudite… Pendant plus de 30 ans, j’ai fait de nombreux déplacements en France et à l’étranger. On a travaillé dans une ferme énorme en Arabie Saoudite. L’export nous avait fait faire les machines ici. On est allé les installer sur place. Je me souviens aussi d’un déplacement en Bulgarie, avec ma caisse à outils, mes tubes. À l’époque, on partait à l’aventure. Chaque chantier international était une épopée ! C’est comme ça qu’on apprend à travailler ! Quand on ne pouvait pas souder, on vissait. En chantier, c’était l’aventure !
J’ai beaucoup apprécié le sentiment d’être assez libre sur les chantiers, ainsi que l’ambiance des équipes. Par contre, pendant tous mes temps de déplacement, je n’ai pas vu beaucoup mes filles. La seule chose qui peut rebuter des jeunes aujourd’hui à l’idée de venir travailler chez Clauger, ce sont les déplacements imposés par nos métiers. En même temps, si tu ne voyages pas, tu n’apprends rien de la vie ! Ma fille, la plus jeune, a bien pris le goût du voyage ! Elle travaille trois mois et s’en va voyager. »

RECONVERSION À L’ATELIER

« Depuis six ans, depuis le lancement de l’activité « skids », je suis en reconversion à l’atelier : j’ai demandé en effet à pouvoir rester sur Lyon pour profiter un peu plus de ma famille. Je gère l’atelier comme les chantiers. Au service de fabrication, on fait souvent des casse-croûtes ensemble, on essaie de mettre une bonne ambiance dans notre travail, on se retrouve en dehors du bureau. »

Philippe Fay, Patrice Hentzien, Ahmed Belalia.

GALLUS CAVEGN NOUS A TRANSMIS SON BEAU SAVOIR-FAIRE

« Gallus, un Suisse, m’a profondément marqué. On lui répétait tout le temps : « Gallus, t’es un grand malade de travailler en France ! »
Il s’est vraiment donné pour Clauger à 300 % ! C’est lui qui s’est peut-être le plus investi, après le patron, M. Minssieux ! C’était un maître ! Il a travaillé jusqu’à 68 ans. Quand il est parti, Paul Minssieux a mis un local à sa disposition. Il était chaudronnier cuivre de métier : il a fait une fontaine en cuivre dans un atelier. Il aurait 97 ans aujourd’hui. Il a terminé sa vie à l’Hospice de Mornant. On allait le voir toutes les semaines… ».

« Il nous a transmis le savoir d’une ancienne entreprise lyonnaise : SUD EST FRIGORIFIQUE. »

Gallus Cavegn et la fontaine en cuivre qu’il a créée de ses mains et donnée à Clauger.

SOLIDARITÉ

« Il y a 40 ans, c’était toujours fort de voir arriver M. Minssieux avec sa R30. S’il tenait à avoir une voiture française, il lui fallait aussi une voiture d’une certaine cylindrée qui inspirait confiance. Il fallait le voir mettre le bleu pour nous aider sur des chantiers ! Nous partagions nos casse-croûtes avec tous les patrons, les architectes… »

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