FAIRE CONFIANCE NATURELLEMENT

« Parmi les caractéristiques essentielles de Paul qu’il a transmises à ses enfants et à son entreprise, il y a pour moi, clairement, la rage au travail, l’acharnement : il est infatigable ! Il a su déléguer, aussi. La délégation est importante chez lui. Il sait poser les bonnes questions et faire confiance. »

CALCULS ET PLANS DANS LE GARAGE DES PARENTS DE PAUL

« Pendant mes vacances, je suis allé travailler avec Paul, faire des calculs et des plans pour le premier gros chantier de Clauger, près d’Annecy. Je suis très heureux qu’à la suite de l’école, ces calculs théoriques, qui étaient réfléchis, aient été validés… et donc, l’installation a fonctionné. »

VOUS POUVEZ LUI FAIRE CONFIANCE !

« Quand j’ai commencé ma vie professionnelle dans une société de négoce de pompes, je suis arrivé dans une fonderie, la fonderie Roux à Meyzieu. Paul venait de démarrer Clauger Rhône-Alpes. Cette fonderie avait tout juste reçu des fours à induction neufs mais n’arrivait pas à contrôler leur température. Cet investissement, qui représentait deux millions de francs, risquait de ne servir à rien. J’ai recommandé Paul, pour qu’il puisse contrôler le circuit hydraulique et vérifier si les fours étaient bien alimentés, en disant simplement : « Vous pouvez lui faire confiance. » A l’époque, ce n’était pas évident : Paul lançait Clauger Rhône-Alpes, avenue du Stade, à Brignais. Il a réussi à faire affaire avec eux !
Paul avait développé un premier chantier – gros pour lui – où il devait tirer 400 m de tuyauterie. Quand il a mis en route son installation, ça pissait de partout ! Ce n’était pas de sa responsabilité. Le problème venait d’un défaut de fabrication de la société qui fournissait des tuyaux en PVC. Toute une série n’était pas aux normes. Heureusement, Paul avait une bonne assurance pour ce type de dommages. De ce fait, avec sa petite société qui démarrait, il a eu la chance de pouvoir réaliser deux chantiers au lieu d’un seul. Il a pu aussi adresser deux factures ! »

SACRÉMENT ZEN

« Face aux gars qui calculaient les chambres froides, Paul a toujours eu ce recul qui faisait passer des choses graves comme un petit incident anodin. Il est sacrément zen ! Je me souviens notamment d’une réflexion qu’il a souvent eue : « Quand on a un gros, gros problème, il faut prendre l’avis de tous ceux qui peuvent vous apporter des solutions. Il faut les écouter. Une fois que vous les avez bien écoutés, vous vous isolez. Vous mettez alors les pieds par terre, les coudes sur la table, la tête dans les mains et vous prenez votre décision seul ! »

UN PEU COMME LE PROFESSEUR TOURNESOL

« Pendant nos années collège, Paul était un peu comme le Professeur Tournesol : nous avions décidé de monter des karts. Je venais le voir à pied à Brignais pour essayer le kart sur une ligne droite. Il était déjà très bon bricolo ! »

IL N’Y A PAS DE PROBLÈME…

« Gérard Lézier avait plusieurs projets en tête. Lors d’une rencontre à Lyon, j’ai été confronté à un projet concurrent bien plus avancé que le mien. Mais j’ai senti que Gérard tenait à m’entraîner dans l’aventure et qu’il essayait de me convaincre de me joindre à eux.
Mes concurrents peu enthousiastes se faisaient tordre le bras. Gérard, voulant forcer le destin, m’a demandé : « Si vous nous rejoignez, Monsieur Minssieux, combien voulez-vous gagner ? »
En réponse à une telle question, c’est en général le premier qui répond qui a tort. J’ai gardé le silence. Pour m’ôter l’envie d’être de la partie, un des concurrents a fini par sortir un chiffre ridicule. Ma réaction a été spontanée : « Il n’y a pas de problème si c’est pour rémunérer un stage de formation ! »
Gérard Lézier s’est empressé de toper et a proposé de me prendre comme stagiaire pour démarrer. Voilà le début d’une collaboration des plus fructueuses qui deux mois plus tard s’est conclue lors d’une grande réunion. Gérard, me faisant confiance, m’a proposé de créer ensemble Clauger Rhône-Alpes. C’est ainsi qu’en 1971 nous avons créé une SARL avec 20 000 francs de capital, dont 25 % des parts m’étaient réservées. Comme je n’avais pas d’argent, Gérard m’a avancé ces 5 000 francs. »

PREMIÈRES EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES

« Un stage chez un artisan lyonnais m’a mis le pied à l’étrier.
Puis le service militaire : 16 mois dans l’armée de l’air à Aix-en-Provence, affecté à la maintenance des bases, en charge du matériel frigorifique. Une belle école de la vie qui m’a autant servi comme futur manager que comme technicien. L’expérience de la vie collective, une vision des ressources humaines que seule l’armée peut donner, et professionnellement j’étais confronté à moi-même pour assurer le service et prendre des décisions. La notion de garantie de résultat s’imposait déjà. Ce fut très enrichissant.

Une entreprise de froid commercial
J’ai démarré ma vie professionnelle pendant deux ans et demi dans une entreprise de froid commercial installée à Lyon. J’ai apprécié ce premier contact professionnel car il m’a permis d’aborder mon futur métier d’une manière très autonome. Chaque équipement était un concentré de ce que l’on peut rencontrer dans notre profession, avec des moyens très limités. J’ai ainsi acquis en peu de temps un bagage que j’ai pu faire fructifier. »

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